Formation Handicap psychique et Emploi : comprendre, adapter, sécuriser

Pourquoi suivre cette formation

Une réponse à une réalité de terrain de plus en plus fréquente

Aujourd’hui, la majorité des professionnels de l’emploi sont amenés à rencontrer des personnes souffrant de troubles psychiques, que ces troubles soient diagnostiqués ou non. Dépression, troubles anxieux, bipolarité, schizophrénie, stress post-traumatique ou encore troubles obsessionnels sont autant de réalités qui peuvent impacter le parcours professionnel. Or, ces troubles ne sont pas toujours visibles, ni déclarés, ni même accompagnés médicalement au moment de la rencontre avec le conseiller ou l’employeur.

Dans ce contexte, se former devient une nécessité pour comprendre, détecter, et agir avec justesse, sans confusion entre bienveillance, excès de prudence ou injonction à la performance.

Pour sortir des représentations figées du handicap psychique

Le handicap psychique est souvent associé à des images erronées, comme celle de la dangerosité, de l’imprévisibilité ou de l’inaptitude. Ces représentations renforcent la stigmatisation et peuvent constituer un frein majeur à l’emploi. La formation propose d’ancrer les apprentissages dans des données fiables (notamment celles de l’OMS, de la HAS, de l’INRS, de l’ANACT et de l’AGEFIPH) tout en donnant la parole aux personnes concernées via des témoignages, des récits de parcours ou des études de cas. Ce travail de déconstruction est essentiel pour repenser l’accompagnement dans une logique de droits, de pouvoir d’agir et de rétablissement.

Une approche centrée sur la coconstruction avec la personne concernée

L’objectif n’est pas de “gérer” un trouble psychique, mais bien de créer les conditions permettant à la personne de réussir son insertion professionnelle, selon ses propres repères de stabilité, de motivation et de sens. Cela suppose d’acquérir une posture de non-jugement, d’écoute active, et de co-analyse de la situation de travail. La formation fournit des grilles d’observation, des méthodes d’entretien et des repères pour mener une analyse fine de la compatibilité emploi/handicap, en lien avec l’environnement professionnel.

Pour apprendre à repérer les signaux faibles et prévenir les ruptures

Souvent, l’entrée dans le handicap psychique se fait de manière insidieuse. La personne semble “moins investie”, “en retrait”, “démotivée” ou “désorganisée”. Ces signes, s’ils sont mal interprétés ou ignorés, peuvent conduire à des ruptures brutales (arrêt maladie, abandon, sanction disciplinaire, licenciement). La formation Handicap psychique et Emploi propose d’apprendre à repérer les signaux faibles, à aborder le sujet de façon sensible, et à mettre en place un accompagnement raisonné, en mobilisant les acteurs internes et externes adéquats (médecine du travail, référent handicap, Cap emploi, etc.).

Pour maîtriser le cadre légal et les obligations de l’employeur

Le droit du travail, la jurisprudence récente et les référentiels de l’AGEFIPH ou de la FIPHFP précisent clairement les obligations de l’employeur en matière de prévention, de maintien en emploi, et d’aménagement raisonnable. Cette formation intègre une lecture pratique de ces obligations, afin d’éviter les maladresses ou les ruptures de droit, et de mieux articuler les rôles de chacun : manager, RH, référent handicap, conseiller emploi, entreprise adaptée, etc.

Pour identifier et proposer des aménagements raisonnables et soutenables

Un “aménagement raisonnable” ne signifie ni “aménagement sur mesure”, ni “droit illimité”. Il s’agit d’un compromis négocié, visant à permettre à la personne de réaliser les missions essentielles de son poste tout en tenant compte de ses limitations fonctionnelles. Cela peut inclure un aménagement des horaires, du rythme, de l’espace de travail, des outils numériques ou du mode de communication. La formation permet d’évaluer la pertinence des demandes, de dialoguer avec l’entreprise, et de documenter les propositions dans un cadre rigoureux et partagé.

Pour agir dans une logique de rétablissement, pas d’assistanat

Le modèle du rétablissement en santé mentale est aujourd’hui reconnu comme un pilier de l’accompagnement. Il s’appuie sur l’idée que la personne n’est pas définie par son trouble, mais qu’elle peut retrouver un équilibre, une place, et des projets professionnels, même avec des symptômes persistants. Cette vision change profondément le rapport à l’accompagnement : il ne s’agit plus de “prendre en charge”, mais de soutenir la reprise de pouvoir d’agir de la personne dans son insertion.