Le registre d’accessibilité constitue une preuve tangible de l’engagement d’un organisme de formation (OF) en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap. Ce document est obligatoire depuis le 30 septembre 2017 pour tous les établissements recevant du public (ERP). Il est indispensable pour obtenir la certification Qualiopi. Il nécessite la réalisation d’un audit qui peut être confié à des prestataires spécialisés, compétents dans l’évaluation de l’accessibilité des infrastructures.
Le registre d’accessibilité contient une mine d’informations précieuses sur l’accessibilité des locaux. Il précise les éventuelles difficultés rencontrées et les actions envisagées pour y remédier. Outre les mesures matérielles, il mentionne les moyens mobilisés en matière de formation du personnel, la sensibilisation des professionnels de l’OF aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap et leur capacité à offrir un accueil chaleureux et respectueux à tous les apprenants.
Les enjeux liés à l’accessibilité des locaux d’un OF sont multiples et suscitent des avis divergents parmi les parties prenantes. Tandis que les associations de défense des droits des personnes en situation de handicap insistent sur la nécessité d’une accessibilité totale pour garantir l’égalité des chances, certains gestionnaires d’OF expriment des préoccupations concernant les coûts financiers et les contraintes techniques associées à l’adaptation des infrastructures.
Voici des exemples d’aménagements qui peuvent faire débat. Pour les personnes en situation de handicap physique, l’installation de rampes d’accès, de portes automatiques et d’ascenseurs peut apparaître indispensable ; pour les personnes avec un handicap visuel, des mesures telles que des marquages tactiles et des audioguides peuvent être nécessaires ; pour les personnes sourdes ou malentendantes, des boucles magnétiques peuvent faciliter la communication. Des désaccords surgissent lorsqu’il s’agit de décider du financement de ces adaptations ou de déterminer le degré d’accessibilité nécessaire pour répondre aux besoins spécifiques des individus, sachant que les situations de handicap sont très nombreuses.
Dans les OF de très petite taille ou ceux formant à des métiers peu compatibles avec certains handicaps, des polémiques apparaissent quant à la faisabilité et à la pertinence des adaptations. Par exemple, dans un atelier pédagogique de mécanique automobile, l’adaptation pour une personne en fauteuil roulant peut poser des défis techniques et sécuritaires importants, s’ajoutant à certains doutes sur la facilité d’insertion professionnelle quand l’apprenant handicapé aura été diplômé. Ces exemples soulignent la diversité des défis auxquels les OF peuvent être confrontés dans leur démarche d’accessibilité et la nécessité d’adopter des approches adaptées à chaque situation spécifique.
L’accessibilité des locaux est une démarche d’amélioration continue, nécessitant des audits réguliers pour évaluer et ajuster les mesures prises. L’engagement de l’OF repose en grande partie sur la volonté du dirigeant, mais celui-ci est également influencé par des contraintes notamment financières et d’insertion post-formation.